C'est une polémique qui a lieu de façon récurente : les intermittents du spectacle fraudent, abusent du système, touchent des sommes astronomiques sans travailler (ou peu) et sont responsables du déficit de l'assurance chômage, voire de l'économie du pays. Est-ce vrai?
Le 13 février 2014, le MEDEF proposait de supprimer le statut de l'intermittent du spectacle. En réponse, la ministre de la culture, Aurélie Filippetti, prenait la défense des intermittents et accusait de MEDEF de vouloir "tuer la culture".
Prenons le problème à sa source avec la première vraie question : qu'est ce qu'un intermittent du spectacle?
Le site Wikipedia propose comme définition :
Un intermittent du spectacle est en France un artiste ou technicien qui travaille par intermittence (alternance de périodes d'emploi et de chômage) pour des entreprises du spectacle vivant, du cinéma, et de l'audiovisuel et qui bénéficie, suivant des critères de nombres d'heures travaillées et de métiers exercés, d'allocations chômages plus favorables que le régime général. Il y avait 9 060 allocataires en 1984, 41 038 en 1991 et 105 826 en 2009.
L'intermittent du spectacle doit justifier d'un certain nombre d'heures travaillées sur une période définie pour pouvoir bénéficier d'indemnités chômage, calculées d'après les revenus perçus.