Cette semaine sort sur les écrans Le hobbit 2 : La désolation de Smaug, qui raconte la suite des aventures de Bilbot, de Gandalf et des nains en Terre du Milieu.
Alors qu'il a été à peine entrevu dans le premier opus, le dragon Smaug fait ici sa grande apparition, un peu à la façon de Gollum qui pointait son nez dans La communauté de l'anneau avant de se révéler pleinement dans Les deux tours.
Smaug est un dragon qui parle, qui réfléchit, et qui doit exprimer divers sentiments. Il est interprété par Benedict Cumberbatch, dont la performance est capturée pour ensuite être transposée à un modèle numérique (procédé de la perfomance capture).
Smaug est loin d'être le premier dragon dans l'histoire du cinéma. D'autres films en ont représenté, parfois d'une façon assez fidèle de l'imagerie populaire, parfois d'une façon plus personnelle. Au cours des décennies, divers techniques d'effets spéciaux ont été utilisées pour faire exister ces créatures, de la petite marionnette animée en stop motion au modèle animatronique à échelle réelle, en passant par le modèle numérique...
Petit retour en arrière sur quelques représentations remarquables :
Les Nibelungen (1924)
Basée sur la légende germanique des Nibelungen, et plus précisément sur l'épopée de Siegfried, ce film raconte notamment comment Siegfried est allé affronter un dragon pour sauver la belle Kriemhild.
Dans cette version, le dragon ressemble beaucoup à un dinosaure, voire un gros lézard maquillé.
Il faut bien le dire, pour les débuts du cinéma, les effets spéciaux, bien qu'ayant mal vieilli, sont tout de même remarquables. Il s'agit des prémisses de l'animatronique, c'est à dire que c'est une grosse marionnette actionnée par des techniciens à l'intérieur de la bête. Le tout est manuel, sans électronique (l'animatronique est une sorte de robot motorisé, animé par des servo-moteurs)
Le dragon du lac de feu (1981)
Un groupe de chevaliers demande à un magicien de les débarrasser d'un dragon, qui sème la mort dans leur pays. Le magicien refuse, mais son disciple accepte la mission.
Très librement inspiré de mythe de Beowulf, ainsi que des légendes grecques, ce film, plus complexe que ses contemporains, présente les dragons et magiciens comme un symbole d'un ancien monde qui disparaît à mesure que le christianisme se répand.
Le dragon est cette fois une marionnette, animée en go-motion (une première dans l'histoire du cinéma). Quelques plans utilisent des parties grandeurs natures en animatroniques.
Coeur dedragon - le mélange entre marionnettes animatroniques (parfois grandeur nature) et numérique |
Coeur de dragon (1996)
Un jeune homme, sur le point de mourir, est secouru par un dragon, qui le sauve en partageant son cœur. Des années plus tard, ce même jeune homme se révèle être un seigneur tyrannique. Son ancien tuteur décide de le tuer. Il s’associe au dragon, et une amitié forte finit par les unir. Mais le tyran et le dragon partageant le même cœur, le tuteur n'a d'autres choix que de tuer le dragon.
Ce film associe animatroniques grandeurs natures et images de synthèse. Sean Connery prête sa voix au dragon. Le résultat se révèle aujourd'hui boiteux, et en dessous de Jurassic Park, sorti trois ans plus tôt et dont le mélange des techniques (traditionnelles et numériques) était autrement plus harmonieux.
Le règne du feu (2002)
A Londres, des travaux dans le métro réveillent un dragon endormi depuis des siècles. En une vingtaines d'années, les dragons se multiplient et déciment une majeure partie de la population terrestre. Seule une poignée de survivants résistent.
Ce film présente vraiment les dragons dans la tradition médiévale. D'ailleurs, l'esthétique générale renvoi à cette période : les survivants vivent dans d'anciens châteaux forts, et sont vêtus dans des tenus d'inspiration médiévale.
Les dragons sont ici intégralement en images de synthèse. Seuls les flammes qui sortent de leur gueule sont réelles, et filmées en live durant le tournage.
Christian Bale dans le regne du feu? Je savais pas qu'il avait joué dedans
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