Hommage aux films de kung fu fantastiques



Cette semaine sort sur les écrans 47 ronins, film tiré de l'histoire vraie des 47 ronins qui, au 18eme siècle, ont comploté contre un seigneur dans le but de venger leur maitre. Ce faisant, ils connaissaient la sanction encourue (la mort), mais ont quand même mis leur vengeance à exécution, leur code d'honneur (le bushido) les poussant à préférer la mort à la honte.

Au vue de la bande annonce, on voit clairement qu'un accent fantastique et action est mis en avant. Il ne s'agit pourtant pas là d'une trouvaille d'Hollywood. Le croisement entre le fantastique et le Wu Xia Pian (film de sabre chinois) ou le chambara (l'équivalent japonais) existe depuis bien longtemps, depuis l'époque même des contes médiévaux asiatiques.

Au cinéma, le mélange existe depuis probablement le début du cinéma chinois et du Wu Xia Pian. Mais le film de kung fu fantasy qui a marqué le plus les esprits est bien évidement Zu les guerriers de la montagne magique de Tsui Hark. Tsui Hark va être le premier a importer des trucages optiques  tels qu'ils se faisaient à Hollywood pour un résultat plus exigeant. Avec la complicité de son chorégraphe Yuen Woo-Ping, il met en place des scènes de combat en utilisant des câbles, ce qui permet de donner l'impression que les combattants font des bonds prodigieux ou sont en apesanteur.


Le kung fu fantasy devient un genre très prisé en occident, et de nombreux films rendent un hommage plus ou moins appuyé (Matrix en est un exemple).

Mais quel le premier film à rendre hommage à ce genre? En fait, il s'agit d'un film un peu oublié aujourd'hui, et largement en avance sur son temps. C'est Les aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin (1986) de John Carpenter.



Le film reprend la trame classique d'un homme de tout les jours occidental plongé dans les rites et coutumes orientales, avec ce que ça comporte de magie, de sensualité et de mystère. Mais au lieu d'adopter le point de vue raciste qu'on pouvait trouver dans ce genre d'histoire (voir les films de Fu Manchu), John Carpenter exprime un respect et une sincérité incroyable dans son film, et rend un vibrant hommage à un genre cinématographique venu d'orient.



Comme beaucoup de films de John Carpenter, celui-ci a été un échec au box office. Ce n'est que quelques années plus tard qu'il deviendra un film culte, lors de sa distribution en VHS, en DVD, puis en Blu-Ray.

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