Cette semaine sort sur les écrans 47 ronins, film tiré de l'histoire vraie des 47 ronins qui, au 18eme siècle, ont comploté contre un seigneur dans le but de venger leur maitre. Ce faisant, ils connaissaient la sanction encourue (la mort), mais ont quand même mis leur vengeance à exécution, leur code d'honneur (le bushido) les poussant à préférer la mort à la honte.
Au vue de la bande annonce, on voit clairement qu'un accent fantastique et action est mis en avant. Il ne s'agit pourtant pas là d'une trouvaille d'Hollywood. Le croisement entre le fantastique et le Wu Xia Pian (film de sabre chinois) ou le chambara (l'équivalent japonais) existe depuis bien longtemps, depuis l'époque même des contes médiévaux asiatiques.
Au cinéma, le mélange existe depuis probablement le début du cinéma chinois et du Wu Xia Pian. Mais le film de kung fu fantasy qui a marqué le plus les esprits est bien évidement Zu les guerriers de la montagne magique de Tsui Hark. Tsui Hark va être le premier a importer des trucages optiques tels qu'ils se faisaient à Hollywood pour un résultat plus exigeant. Avec la complicité de son chorégraphe Yuen Woo-Ping, il met en place des scènes de combat en utilisant des câbles, ce qui permet de donner l'impression que les combattants font des bonds prodigieux ou sont en apesanteur.