Le cinéma US aime recycler encore et encore.
Ces derniers temps, j'ai observé une curieuse tendance : le recyclage des titres de films.
On a ainsi droit au recyclage de legacy (héritage) : Tron legacy, The Bourne legacy...
On a aussi droit à rise (s'élever) : G.I. Joe : rise of cobra, Terminator 3 : rise of the machines, The dark knight rises, Underworld : rise of the lycans...
On peut aussi trouver le terme retribution (qu'on peut traduire par châtiment) : G.I. Joe : retribution, Resident evil : retribution...
Egalement, le mot dark (noir, sombre) : The Dark Knight, The darkest hour, Star Trek into darkness, Thor 2 : the dark world...
Et n'oublions pas le
game of (jeu de) :
Sherlock Holmes 2 : a game of shadows,
Game of thrones,
Game of death...
|
Le recyclage des titres, ou comment mettre en avant un manque d'idée |
Faut-il traduire ça par un manque d'inspiration? Ou est-ce une accroche qui marche actuellement?
Cela est une constante à Hollywood. Déjà, dans les années 90, on assistait à un recyclage des séries TV en film (Chapeau melon et botte de cuire, Le Saint, Le Fugitif, Maverick, Mission Impossible, Les Mystères de l'ouest, La Famille Addams, Mod Squad...).
Puis, il y a eu la vague des comics (Blade, X-Men, Spider-Man, Punisher, Daredevil, Spawn, Wolverine, Sin City, Iron Man, Hellboy...)
Il y a eu aussi la vague des licences de jeux vidéo (Resident Evil, Street Fighter, Mortal Kombat...)
Sans oublier la vague d'heroic fantasy tirée de roman : Le Seigneur des Anneaux, Harry Potter, Eragon, A la Croisée des Mondes : La boussole d'or, Le secret de Terabithia, Conan le Barbare, Percy Jackson...
|
Recyclage de comic + recyclage d'intrigue + recyclage de titre = tiercé gagnant? |
Cela conduit-il forcement à un mauvais film? Non, quand on voit les succès critique et public du film The Dark Knight Rises.
Le titre du film, bien qu'ayant un goût de déjà vu, ne traduit pas un manque d'inspiration de son auteur, mais bien une volonté de parler de son personnage. Pourtant, de son propre aveu, Christopher Nolan dit s'être inspiré... d'un roman! Il a trouvé la substance de son film dans Le conte des deux cités de Charles Dickens. Donc, ni original dans le fond, ni dans la forme, ni dans son titre. Et pourtant, on n'a nullement l'impression avec ce film qu'on nous a resservi la même soupe. Mais pour un film comme celui-là, combien en trouve-t-on qui surfent opportunément sur le recyclage?
On peut espérer une époque prochaine, où les films ne se ressembleront pas, mais malheureusement, cette tendance au recyclage dure depuis... les débuts du cinéma! Dès qu'un film sortait, il était aussitôt pillé et dupliqué, avant d'être offert au public, qui s'y ruait pour le voir.
D'où cette question : le public est-il (indirectement) responsable de cette tendance au recyclage? Ou est-il à la merci des diktats d'Hollywood?