2013 en science fiction et fantastique



La fin de 2013 approche, et on peut dire que cette année aura été riche en science fiction. Il y a eu des déceptions, certes, mais globalement, 2013 nous aura aussi apporté des perles, dont on se souviendra longtemps.

Petite review de 2013, façon SF :

Maniac (02 janvier)

En post-production


Bonjour à tous

Certains d'entre vous le savent. J'ai réalisé un court métrage récemment, écrit pas mon ami Cyril Damet, avec Cyril, et Christelle Favereaux. Aurélie Boivin, réalisatrice, est venue nous prêter main fort, le temps d'une scène.

Le film est provisoirement sans titre. Il s'agit d'une petite comédie romantique, sans aucune prétention, juste pour le plaisir. On a eu trois nuits de tournage, une en intérieur et deux en extérieur, dans les rues de Montmartre. Le tout sera accompagné par une musique de jazz.


Nelson Mandela, un destin d'exception sur grand écran



Cette semaine sort sur les écrans Mandela : Un long chemin vers la liberté, film inspiré du roman autobiographique de Nelson Mandela Un long chemin vers la liberté (1994), et qui raconte son enfance, sa jeunesse, son engagement politique et ses années de prison.

Voici ce qu'on pourrait appeler un film de circonstance. Voilà 11 jours que l'ancien président de l'Afrique du Sud et prix Nobel de la paix nous a quitté. Les hommages continuent d’affluer de part le monde. Souhaitons que ce film lui rende hommage, à son combat, à son courage, à son humanité

A l'écran, Nelson Mandela est interprété par le charismatique Idris Elba, star montante, découvert dans la série Sur écoute avant de se faire un nom au cinéma, notamment dans Prometheus, Pacific Rim et la saga Thor.

Des critiques ont été émises dès l'annonce du casting, notamment parce que la production n'a pas engagé d'acteur sud-africain. Le directeur de casting s'en défend en disant que "Le problème principal, c'est la taille. Nelson Mandela est un homme considérablement grand. En moyenne, les acteurs sud-africains ne font pas 1,90 m". En effet, d'autres films ont représenté l'homme politique sud africain, avec à chaque fois des acteurs d'envergure pour l'interpréter, mais jamais de comédien originaire d'Afrique du Sud :


Mandela (1987)
Il s'agit là d'un téléfilm. Danny Glover interprète le rôle-titre. Le téléfilm a été réalisé alors que Mandela était encore en prison.


Les dragons au cinéma

Cette semaine sort sur les écrans Le hobbit 2 : La désolation de Smaug, qui raconte la suite des aventures de Bilbot, de Gandalf et des nains en Terre du Milieu.

Alors qu'il a été à peine entrevu dans le premier opus, le dragon Smaug fait ici sa grande apparition, un peu à la façon de Gollum qui pointait son nez dans La communauté de l'anneau avant de se révéler pleinement dans Les deux tours.

Smaug est un dragon qui parle, qui réfléchit, et qui doit exprimer divers sentiments. Il est interprété par Benedict Cumberbatch, dont la performance est capturée pour ensuite être transposée à un modèle numérique (procédé de la perfomance capture).

La désolation de Smaug - technique de la performance capture


Smaug est loin d'être le premier dragon dans l'histoire du cinéma. D'autres films en ont représenté, parfois d'une façon assez fidèle de l'imagerie populaire, parfois d'une façon plus personnelle. Au cours des décennies, divers techniques d'effets spéciaux ont été utilisées pour faire exister ces créatures, de la petite marionnette animée en stop motion au modèle animatronique à échelle réelle, en passant par le modèle numérique...

Petit retour en arrière sur quelques représentations remarquables :

Les mythes en montage



Une fois n'est pas coutume, je pousse un coup de gueule pour dénoncer des idées reçues sur le métier de monteur. Oui, comme dans toutes les professions, il y a quelques légendes qui circulent à ce sujet, le monteur étant souvent vu comme une sorte de magicien capable de l'impossible, ou comme un être maléfique qui manipule images et propos dans le but de tromper le spectateur. N'importe quel monteur (ayant été) en activité a, un jour ou l'autre, été confronté à ces préjugés.

Voici donc un petit billet pour rétablir quelques vérités et briser le mythe.
  • Le monteur ne fait pas de miracle
    C'est sans doute le fantasme n°1 dans ce métier. On s'image, à tort, qu'un monteur peut prendre n'importe quelles vidéos, les assembler, et en sortir un chef d’œuvre. Nombreux jeunes réalisateurs pensent qu'il suffit de confier des rushes à un monteur pour que je ne sais quelle magie opère. Comment dire... Ici, j'y oppose une vérité toute mathématique : le monteur fait avec ce qu'il a. Ça peut sembler ridicule de le préciser, mais par expérience, j'ai déjà vécu des situations où un "producteur" plein de dédains et de préjugés avait tourné n'importe comment son film et réclamait ensuite des miracles (sic). Disons que si je n'ai que des plans en extérieur sur mon banc de montage, je ne peux pas monter la scène en intérieur. Ce n'est pas une question de mauvaise volonté, c'est juste que c'est impossible. Si un dialogue a été filmé sous un seul axe, je ne peux pas faire un champ/contre champ. Là encore, ce n'est pas que je n'y mets pas du mien, c'est juste que c'est encore impossible. Le montage ne sert pas à faire de la mise en scène, c'est une phase complémentaire de la mise en scène.

Le Festival International de Marrakech



Le Festival International de film de Marrakech est la principale manifestation cinématographique du Maroc. Le Maroc entretien depuis longtemps des liens avec le cinéma, notamment en accueillant des tournages en provenance du monde entier et en mettant à disposition des comédiens et techniciens qualifiés. Ainsi, des films comme Gladiator, La chute du faucon noir, Kingdom of Heaven, Argo, Asterix et Cléopâtre, Alexandre, Syriana ou Indigènes ont eu des prises de vue effectuées dans ce pays.

Fondé en 2001 par le prince Moulay Rachid, qui le préside également, ce festival, se voulant international, accueille chaque année des films du monde entier, et met chaque année une région du monde en avant. 



Le renouveau du montage dans les années 90



Traditionnellement,  le montage d'un film est la succession des plans visant à raconter une histoire, le rythme de cette succession de plan s'accordant au récit (rythme calme dans les scènes calmes, rythme plus soutenue dans les scènes plus spectaculaires).

Pourtant, dans les années 90, deux monteurs ont travaillé a contrario de ce schéma, et bousculé les codes établis : l'américaine Thelma Schoonmaker et le chinois David Wu. Tout les deux, chacun de leur côté, ont eu un raisonnement similaire sur le montage : le montage n'a pas à être l'esclave du scénario et du film. Les scènes importantes peuvent être montées rapidement, et les scènes anodines peuvent être étirées au maximum.

Thelma Schoonmaker est la monteuse attitrée de Martin Scorsese. Elle monte tout ses films depuis Who's that knocking at my door? (1967) (sauf Mean streets et Taxi driver) et refuse, à quelques exceptions près, de travailler avec d'autres réalisateurs (Mathieu Kassovitz notamment l'avait contactée).

Les affranchis / Casino

David Wu est un réalisateur et monteur hong-kongais. Il fait ses premières armes à 17 ans sur La rage du tigre de Chang Cheh, dont il monte l'incroyable séquence finale. Après plusieurs films, il est embauché par John Woo sur Le syndicat du crime (1986). Il est depuis considéré comme le monteur attitré de John Woo, même s'ils n'ont fait que quatre films ensemble.

A toute épreuve






Ces monteurs, en collaboration avec leur réalisateur, ont tout simplement décidé que le rythme du montage n'avait pas à se caler au rythme du récit.

Le droit à l'image



Il y a une chose que vous devez savoir quand vous publiez un film ou une photo avec des personnes dedans (comédiens ou modèles dans l'exercice de leur profession ou civils sur les lieux publiques et privés), c'est la question du droit et de la diffusion de l'image.

Dans le milieu professionnel, cet aspect est à la charge de la production, mais si vous faîtes du montage tout seul chez vous, il serait bon que vous soyez au courant de ces droits.

Note : je ne vais traiter de la question des droits qu'uniquement pour la France. Pour toute question sur un pays étranger, se renseigner auprès du pays en question (vous pouvez contacter les ambassades, elles seront à même de vous renseigner).

Le droit à l'image reconnait à toute personne le droit de disposer de son image, et d'en autoriser ou interdire la reproduction et/ou la diffusion, gratuitement ou non. Cependant, il est important de noter que le droit à l'image en tant que tel n'existe pas. Il s'agit surtout de droits s'appuyant sur le respect de la vie privée, la diffusion d'images nuisant à l'intimité ou à l'honneur de la-dite personne.

Ainsi, selon l'article 9 du code civil :
Chacun a droit au respect de sa vie privée. Les juges peuvent, sans préjudice de la réparation du dommage subi, prescrire toutes mesures, telles que séquestre, saisie et autres, propres à empêcher ou faire cesser une atteinte à l'intimité de la vie privée : ces mesures peuvent, s'il y a urgence, être ordonnées en référé.

La tendance des franchises littéraires



Cette semaine sort sur les écrans La stratégie Ender, qui raconte l'histoire d'Andrew "Ender" Wiggin, jeune adolescent surdoué enrôlé dans une académie militaire futuriste. Après avoir gravit les échelons de la hiérarchie à une vitesse stupéfiante, il participe à une gigantesque simulation spatiale. Ce qu'il ignore, c'est qu'il ne s'agit pas d'une simulation, mais d'une réelle bataille qu'il commande à distance.



Cette histoire est tirée d'une série de romans de Orson Scott Card, et fait partie du Cycle Ender, qui se compose de onze romans et dix nouvelles.


Vous l'aurez compris, Hollywood fonctionne par tendances. Je vous avais déjà parlé de la tendance des titres, et de la tendance des affiches. Voyons aujourd'hui cette tendance des franchises.

Depuis le début des années 2000, Hollywood produit des franchises SF ou fantastique avec des ados comme héros, tirées de romans à succès. Pourquoi? Pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il s'agit de capitaliser sur les lecteurs. En effet, en adaptant un roman à succès, on peut être sûr qu'une partie des lecteurs va se déplacer en salle. De ce fait, Hollywood vise surtout un public âgé de 15/25 ans, celui qui va le plus souvent au cinéma. Et en choisissant le genre SF/fantastique, on assure au publique un spectacle plein d'explosions, de féerie, de robots, de créatures fantastiques et autres trouvailles visuelles. Et pourquoi des franchises, me demanderez-vous? En cas de succès, on peut lancer une suite, sans que cela ne fasse trop "machine à fric", tout en restant dans le domaine des adaptations littéraires. Si une première adaptation est réussie et trouve son public, il y a de fortes chances que les suites marchent également.

Notez que cette logique commerciale n'empêche pas de très bon films de voir le jour.

Petit tour d'horizon des principaux lancements de ces dix dernières années.

Thor et Hulk, une vieille histoire



Thor 2 : The dark word débarque dans les salles ce mercredi. 

Dans sa dernière apparition à l'écran, le dieu nordique avait un combat épique contre Hulk, avant de s'allier avec lui pour dégommer un ver géant alien. Dans les comics, les deux personnages se sont croisés régulièrement, offrant aux lecteurs un affrontement de deux puissants et quasi-invincibles personnages.



A l'écran, ce n'est cependant pas la première confrontation entre le géant vert et le dieu exilé.

Le montage à l'intérieur d'un plan




Bonjour à tous.

Aujourd'hui, je vais vous expliquer le principe du montage au sein d'un plan, ou comment certains réalisateurs ont mêlé montage et mise en scène, pour rythmer une scène et laisser les acteurs jouer sans coupure, sans rien sacrifier à leur mise en scène.

Sur un film, le travail du monteur consiste à assembler les plans, généralement tournés à des échelles différentes, pour rythmer les scènes à travers la succession des coupes. Donc sur le plateau, le réalisateur organise le tournage de manière à capturer sa scène sous différents angles, à différentes valeurs de plan, afin que le monteur ait suffisamment de matière pour travailler, le tout dans le respect du budget, et dans les délais impartis.

Cette méthode a cependant un inconvénient pour les comédiens. En effet, ils doivent composer leurs personnages en fonction, n'ont pas toujours la possibilité de se laisser porter par le jeu, et doivent parfois recommencer une interprétation afin qu'elle soit filmée sous un angle différent.

C'est là où certains réalisateurs font preuve d'intelligence. Ils tournent un plan-séquence en mêlant réalisation et montage, afin d'offrir aux comédiens la possibilité de jouer en continu, tout en faisant le travail du montage à la caméra. L'échelle des plans et la variété des angles se fait donc durant le tournage, au gré des mouvements de la caméra, et du placement des comédiens dans l'espace.

Le festival Chéries-Chéris



Pour cette saison, j'ai décidé de plonger dans les archives des principaux festivals de cinéma. Et dans le contexte français actuel (l'adoption de la loi sur le Mariage Pour Tous et la montée de l'homophobie), il est assez intéressant de commencer l'année 2013/2014 par le festival Chéries-Chéris, le Festival du film gay, lesbien, bi, trans et ++++ de Paris, anciennement le Festival du film gay et lesbien de Paris.

Le festival est créé en 1994 par Philip Brooks, Elisabeth Lebovici et Yann Beauvais. Il se tenait initialement à l'American Center (situé à Bercy). En 1998, la Cinémathèque Française s'y installant, le festival déménage au Forum des Images aux Halles. De 2005 à 2008, en raison des travaux de rénovation des Halles, le festival a lieu au Grand Rex, cinéma mythique de Paris classé Monument Historique. C'est en 2009 que le festival retourne au Forum des Images.

Le but de ce festival est de donner d'avantage de visibilité à des films traitants de sujets liés à l'homosexualité, la transsexualité et la bisexualité, mais aussi aux sujets se rattachant à la sexualité (regard des autres, famille, religion, drogue, prostitution... ). Ce rendez vous permet à ces films de toucher un public plus large, car ils sont cantonnés à un circuit de distribution assez étroit, au cinéma comme à la télévision.

C'est à partir de 2007 qu'un prix est créé. En effet, il n'y avait aucun palmarès décerné avant. En 2007 apparaît donc le Prix Canal + du court métrage du Festival de films gays et lesbiens de Paris. En 2009, ce prix est rebaptisé Prix Chéries/chéris Pink TV, suite au désengagement de Canal +. Aujourd'hui, il existe sept prix qui récompensent les meilleurs films (Grand prix, Prix du jury, Prix d'interprétation, Grand prix Chéries-Chéris du film documentaire, Prix Pink TV du film documentaire, Grand prix Chéries-Chéris du court métrage, Prix Pink TV du court métrage).

Tutoriel After Effects - Animer un reflet avec des expressions



Bonjour à tous.

Aujourd'hui, je vous propose un tutoriel où je vais vous apprendre à animer un reflet en utilisant UNIQUEMENT des expressions. C'est à dire qu'on va apprendre quelques lignes de code qui vont nous permettre de se concentrer uniquement sur le calque qui doit se refléter, AE se chargeant d'animer le reflet pour nous.



El Santo : le héros populaire mexicain


Cette semaine sort sur nos écrans Machete Kills, suite du déjanté Machete, lui-même inspiré par la fausse bande annonce grindhouse.

Lors de la promo du premier Machete, Robert Rodriguez expliquait qu'il voulait faire de son ami l'acteur Danny Trejo une star du cinéma d'action mexicain, avec des films qui sortaient chaque année, sur le modèle de Charles Bronson qui tournait un film par an.

On peut noter l'existence d'un tel héros dans la culture populaire mexicaine : El Santo (de son vrai nom Rodolfo Guzmán Huerta) qui fut un catcheur extrêmement populaire, symbole de la justice et du bien, mais surtout le héros d'une série de films et de bandes dessinées à l'effigie de son personnage de lutteur.

Rodolfo Guzmán Huerta est né à Tulancingo le 23 septembre 1917, au sein d'une famille de sept enfants (il fut le cinquième). Naturellement sportif, il pratique le base ball et le football américain, avant de s’intéresser aux sports de combat. Il s'initie au ju-jitsu brésilien et à la lutte gréco-romaine.

Après plusieurs tournois, c'est en 1942 qu'il lutte pour la première fois sous le nom d'El Santo.

Les couvertures des aventures d'El Santo en bandes dessinées

C'est dans les années 50 que José Guadalupe Cruz, éditeur, lance la publication d'une bande dessinée d'El Santo, faisant de lui le premier personnage luchador de l'histoire de la BD mexicaine.


Tutoriel Première : L'effet noir & blanc


Bonjour à tous.

Aujourd'hui, je vous propose une petite formation pour travailler le noir & blanc, façon vieux film du début du cinéma.


Tutoriel Première : L'effet vintage



Bonjour à tous

Vous l'avez sans doute remarqué, depuis quelques temps déjà, le look vintage revient à la mode en vidéo et en photo.


Tutoriel Première : L'effet bleach bypass



Bonjour à tous.

Aujourd'hui, nous allons voir comment recréer dans Adobe Première un style d'étalonnage assez particulier, l'effet bleach bypass. Le principe est d'avoir une image contrastée tout en ayant des couleurs dé-saturées. C'est effet a été popularisé dans le film Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg.


La différence entre vibrance et saturation


Beaucoup d'infographistes Photoshop et d'After Effects utilisent indifféremment la saturation et la vibrance pour augmenter l'éclat des couleurs, sans vraiment savoir ce qui les différencie. Pourtant, il y a une réelle différence entre ces deux effets, et leur utilisation se doit d'être la plus judicieuse possible.

Cela dit, les deux effets boostent les couleurs, et leur utilisation n'est pas incorrect, mais on ne doit pas oublier qu'il y a une réelle différence entre les deux, différence qu'il vous faudra connaitre pour en faire une utilisation optimale.



Quel salaire pour un monteur?



C'est la rentrée!

Vous êtes nouveau dans le métier, vous vous lancez dans une fabuleuse carrière de la très noble profession de monteur, et vous vous demandez tout naturellement "Ça vaut combien, un monteur?"

Tout d'abord, qu'est ce qu'un monteur? Un monteur est un technicien qui va prendre des vidéos, et qui va les assembler dans un grand ensemble cohérent appelé "film". Il peut s'agir de fiction, de documentaire, de clip musical, de pub... Son travail est de réunir des vidéos d'une ou plusieurs sources, et de les monter de façon à ce qu'un spectateur regarde un film agréablement.

Depuis quelques années déjà, la profession a beaucoup évolué, surtout dans le domaine de l'audiovisuel. Avant, on demandait à un monteur de monter. Maintenant, dans le secteur de l'audiovisuel (TV, web), on lui demande de faire un habillage graphique, des effets spéciaux, de l'étalonnage, du mixage... tout ça sur des logiciels de plus en plus spécialisés, et de plus en plus chers, mais on rechigne toujours à payer toutes ces compétences. En gros, le monteur est celui qui a la charge technique de la post-production (étape après le tournage), mais qu'on aimerait embaucher au tarif d'un assistant.

Remerciements



Bonjour à tous

Je voulais juste vous remercier chaleureusement de m'avoir suivi. Cela fait déjà un an que je tiens ce blog, et les résultats sont plutôt positifs.

En un an, j'ai publié régulièrement 49 billets. Vous avez été 7398 à les lire, à les commenter, et à les partager.

Calendrier du mois d'aout

Bonjour

Le mois d'aout arrive, les vacances d'été avec, et je vais me prendre un bon mois de congé bien mérité. Donc, il y a peu de chances que je publie ce mois-ci. Mais n'ayez crainte, je vous ai préparé une petite liste des principales sorties cinéma, des films à voir ou non, dans les catégories que j'affectionne : la science fiction, le fantastique, et les films d'action d'été.

Je vous retrouve donc en septembre, pour la rentrée. Passez de bonnes vacances.

7 aout
The lone ranger
Adapté d'une série très populaire aux Etats-Unis (mais relativement peu connue en France), The lone ranger suit un justicier masqué accompagné de son fidèle ami indien.
Le tandem Gore Verbinski/Johnny Depp (Pirates des Caraïbes) est de retour. Jerry Bruckheimer assure toujours la production.


The Wolverine et Frank Miller



Wolverine est né en 1974, au sein de la maison d'édition Marvel. Mais il faudra attendre 1982 pour que le personnage prenne de l'épaisseur.

En effet, auparavant, il était considéré comme fade, avec peu de relief, au point qu'il a souvent été délaissé par les scénaristes. Quand Frank Miller arrive chez Marvel, il développe le personnage, jusqu'à le changer à jamais : il en fait un anti-héros, sauvage et indépendant, et surtout il fait de son amnésie une de ses caractéristiques principales. De plus, Frank Miller a été un des premiers américains a connaitre le manga, venu du Japon, et l'a intégré dans ses créations. De son propre aveux, il voulait faire de Wolverine un "samouraï raté".

Les robots au cinéma



Cette semaine sort sur les écrans Pacific Rim. Le nouveau film de Guillermo Del Toro raconte le combat opposant les Kaijus, terrifiantes et gigantesques créatures sorties de l'océan, et les humains, qui les affrontent avec des Jaegers, des robots géants pilotés à distances.

Ce postulat de départ n'est pas sans rappeler la tradition des mangas sur les mechas, des robots géants  aux formes plus ou moins fantaisiste. D'ailleurs, le synopsis rappelle fortement le manga Evangelion. Et pour cause, le réalisateur, grand fan de manga, n'a jamais caché qu'il s'agissait d'une très forte source d'inspiration pour lui.



Ce n'est pas la première fois qu'on voit sur les écrans des robots pilotés par des humains. Petit tour d'horizon de ce que le cinéma nous a offert ces dernières années :

Magie et effets spéciaux



Cette semaine sort sur les écrans Insaisissables, de Louis Leterrier, film où une bande de magiciens font un casse de banque en utilisant des tours de magie.

La magie a un rapport très étroit et très lointain avec le cinéma. En effet, le "père" des effets spéciaux n'est autre que Georges Méliès, un artiste de music hall et prestidigitateur. Georges Méliès est le premier à entrevoir les possibilités du cinéma comme moyen de divertissement. Il commence à exécuter des tours de magie devant la caméra, avant d’innover et de créer des trucages par divers méthodes (double exposition, arrête de la caméra, effet de montage...).


Brad Pitt et le fantastique



Cette semaine sort sur les écrans World War Z, l'adaptation cinématographique du roman de Marc Brooks, par Marc Forster (Quantum of solace). Le roman suit Gerry Lane, un représentant de l'ONU qui parcours le monde pour collectionner les témoignages des survivants d'une guerre contre des zombies.

D'après la première bande annonce, il semble que Paramount ait délaissé cette trame pour reprendre celle du action-heros sauveur de l'humanité.


Dans le rôle de Gerry Lane, on retrouve Brad Pitt. L'acteur s'est déjà essayé au fantastique, et même si c'est un genre qu'il a peu abordé, ça lui va plutôt bien. Jugez plutôt :

Les films de Roger Corman en ligne



Il y a deux mois et demi, Roger Corman avait annoncé la création de sa chaîne YouTube : Corman's Drive-In, où on peut retrouver un catalogue de ses films.


Qui est Roger Corman, et qu'est ce qu'un drive-in?

Roger Corman est peut être inconnu en France, pour quiconque ne s’intéresse pas au cinéma, mais aux Etats-Unis, c'est un monument national, qui fait partie du patrimoine cinématographique.

Roger Corman sur le tournage de Mitraillette Kelly

Roger Corman est un réalisateur et producteur né en 1926 aux Etats Unis. Il se passionne très top pour le cinéma, et à 30 ans, il produit et réalise son premier film : It conquered the world. Il développe alors une méthode de production assez simple : produire des films à très petit budget, prendre des acteurs peu ou pas du tout connu, tourner rapidement (en général 5 jours), et laisser une partie des frais à ses collaborateurs (les acteurs payaient ainsi eux même leurs billets d'avion pour se rendre sur les tournages, ou leurs repas). Il cherchait à optimiser au maximum les tournages. Ainsi, il n'était pas rare qu'il tourne deux films dans la même journée (un le matin, un autre l'après midi) avec les mêmes acteurs pour profiter des décors.

Superman, le film qu'on ne verra jamais




Cette semaine sort sur les écrans Man of steel de Zack Snyder, le reboot de la franchise Superman.

Après l'échec (relatif) de Superman returns de Bryan Singer, le studio Warner demande à son nouveau poulain Christopher Nolan (la trilogie Dark knight) d'adapter Superman comme il l'a fait avec Batman (reboot, histoire et personnages plus sombres et plus réalistes...). Trop occupé sur la production de The dark knight rises, Christopher Nolan accepte tout de même de le produire, et confie la réalisation à Zack Snyder (300, Sucker punch...).

Comment le film de Singer, qui a récolté presque 400 millions de dollars à travers le monde, peut être considéré comme un semi-échec? Et comment le budget a pu grimpé à 260 millions de dollars, alors qu'à la même année, l'autre gros film de super héros était X-men 3, pour un budget de 210 millions de dollars?


Petit retour en arrière. En 1987 sort Superman 4.  Suite à de nombreux conflits, le réalisateur étant plusieurs fois remplacé (la seconde équipe est dirigée pas Christopher Reeves lui-même), et un budget au rabais (17 millions de dollars au lieu des 37 millions prévus originellement), le film sort, amputé de 44 min (le film dure seulement 1h et 26min). La production comptait utiliser les 44 min amputées comme base pour un cinquième épisode, intitulé The new Superman, et que Christopher Reeves aurait pu réaliser, mais l'échec cuisant du film marque un arrêt temporaire à la série.

Les reboots au cinéma



Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson a définitivement changé la donne. Les studios hollywoodiens ont compris qu'il valait mieux tabler sur les franchises, plus lucratives, que sur des films uniques.

Après avoir initié des franchises, avec succès (Harry Potter, Twilight) ou sans succès (A la croisée des mondes - La boussole d'or, Percy Jackson), Hollywood se mit à produire des reboots, pour le meilleur (Batman, Star Trek), ou pour le pire (Spider-Man, Conan le barbare).

Dans les années 90, Hollywood se livrait à des remakes. Quelle différence entre un remake et un reboot? Le remake ne concerne qu'un film. Dans le cadre d'un reboot, on refait un film, en espérant qu'il ait suffisamment de succès pour lancer une franchise.

Quel est l'interet de refaire un film, qui de plus a déjà été fait avec brio? Par exemple, on annonce le reboot de The crow d'Alex Proyas. Le film, avec ses qualités et ses défauts, fonctionne à merveille. De plus ce film est un dernier hommage à Brandon Lee, décédé sur le tournage. N'y a-t il pas un risque que le reboot soit pris comme une insulte au fils du petit dragon, et qu'il soit fait uniquement pour faire de l'argent?

Certains reboots ont montré un réel savoir-faire de la part du réalisateur, ainsi que des partis pris tant narratif qu'esthétique. La franchise Batman, réinitialisé par Christopher Nolan, existe au point de ne plus rien avoir en commun avec la version de Tim Burton. Idem pour Judge Dredd, qui avant n'était qu'un "véhicule à star" pour Sylvester Stallone, et qui aujourd'hui est une adaptation crue du comic hyper violent. Mais tout ça, c'est quelques franchises sur beaucoup (trop?) déjà.

Alors, les reboots, bonne ou mauvaise tendance? Valeur ajoutée ou simples machines à fric?

Le montage extra-diégétique



Aujourd'hui je vais vous parler du montage extra-diégétique.

Le montage extra-diégétique est une succession de plans, qui apportent ou non un sens à une narration, mais qui n'a rien à voir avec le contenu de la scène.

Concrètement, qu'est ce que cela veut dire? Prenons l'exemple de la célèbre scène de l'escalier d'Odessa, dans le non moins célèbre Cuirassé Potemkine de S. M. Eisenstein, grand théoricien du cinéma.

Dans cette scène, on peut voir une manifestation repoussée par les forces du tsar. L'arrivée du cuirassé dans le port, et ses tirs de canon sur les soldats, stoppe l'armée tsariste et sauvent les survivants du massacre. Cette scène représente l'armée qui se joint au peuple pour s'opposer au pouvoir en place.

Et que fait Eisenstein pour symboliser ce soulèvement? Il insère, au milieu de la scène, trois plans. Le premier représente la sculpture d'un lion allongé, endormi. Le deuxième représente la sculpture d'un lion toujours allongé, mais qui redresse sa tête, comme si son attention était attiré par quelque chose. La troisième représente la sculpture d'un lion debout sur ses pattes avants. On a donc, en trois plans, un lion couché qui se redresse.

Scarlett Johansson



Bonjour à tous

Voici un clip sur lequel j'ai eu le plaisir de travailler en tant que monteur.

Il s'agit de la chanson Scarlett Johansson, de Matthieu L, chanson pop/rock française extrait de l'album Intrigues à l'eau de rose. Le clip est réalisé par Alexandre Burbaud, jeune réalisateur prometteur issu du CLCF (Conservatoire Libre du Cinéma Français).


Tutoriel Première : Conformez une vidéo aux normes PAD



Bonjour à tous.

Aujourd'hui, nous allons voir comment régler une vidéo pour un export PAD (Prêt A Diffuser). En effet, pour une diffusion télé, une vidéo doit passer par une machine qui la diffuse, avant via le réseau hertzien, aujourd'hui via une connexion web.

Ces machines sont calibrées pour diffuser selon des normes techniques. Pour respecter ces normes, le son et la vidéo doivent être compressés, et ne pas dépasser certains standards.

Nous allons apprendre à compresser la vidéo pour qu'elle respecte ces standards. Dans un premier temps, nous allons apprendre à lire un moniteur de référence, avec l'affichage forme d'onde YC, puis nous verrons comment réduire les fréquences de la vidéo.

Ce tutoriel a été réalisé avec Adobe Première CS5, mais est compatible avec les versions antérieures (testé sous CS3).

Bon apprentissage.

Tutoriel Première : Rétablir une balance des blancs



Bonjour à tous.

Aujourd'hui, nous allons apprendre une étape de l'étalonnage, le rétablissement de la balance des blancs.

En effet, il se peut que sur le tournage, le cadreur n'ait pas pensé à faire sa balance. Du coup, vous vous retrouvez avec une image qui tend vers le rouge, ou le jaune. Que faire?

Il vous faudra donc rétablir la balance des blancs. Pour cela, nous allons apprendre à lire un moniteur de référence, avec l'affichage Parade RVB. Puis, nous verrons trois méthodes pour corriger le défaut, avec trois outils : le correcteur chromatique rapide, les niveaux, et les courbes RVB.

Après ce tutoriel, le rétablissement de la balance des blancs n'aura plus aucun secret pour vous. Ce tutoriel est réalisé sous Adobe CS5, mais est compatible avec les versions antérieures (testé sous CS3).

Bon apprentissage.


Mitraillage aérien en vol stationnaire



Aujourd'hui, nous allons voir une figure de mise en scène très spectaculaire, j'ai nommé, le Mitraillage aérien en vol stationnaire

Dans Iron Man 3 - Le Mandarin veut tuer Tony Stark. Pour cela, il utilise une méthode qui a déjà fait ses preuves : il envoi des hélicoptères mitrailler sa villa, jusqu'à ce qu'il n'en reste rien.

Shane Black, le réalisateur, est bien le père de cette figure de style. Il avait inventé une scène comme celle-là dans son scénario de L'Arme fatale, réalisé par Richard Donner. Depuis, l'idée a été reprise de nombreuses fois (y compris par Shane Black lui-même).

Monter un teaser



Bonjour

Récemment, j'ai monté un teaser pour une société de production. Pour l'inspiration, j'ai parcouru le web, à la recherche d'autres teasers de sociétés dans le secteur de l'audiovisuel, mais rien ne m'a vraiment plu. La raison : tout ce que je voyais, c'était des juxtapositions d'images, très belles au demeurant, mais qui ne renseignaient pas du tout sur la société même.

Je me suis dit qu'il y avait peut être là un manque de savoir-faire de la part de mes collègues monteurs pour ça. Mais ne vous méprenez pas, il faut bien monter les vidéos les unes à la suite des autres. Après tout, c'est ce qu'on attend d'un teaser. Mais il y a une différence entre une suite d'images, et un teaser de société.

Alors, comment doit-on s'y prendre? Tout d'abord, prenons le problème à la source. Qu'est ce qu'un teaser? Un teaser est un clip qui doit présenter une société, son identité, son secteur d'activité... et la mettre en valeur. Votre but, en tant que monteur, est qu'en regardant le teaser, un client dise : "J'ai envie de travailler avec eux" et ait envie d'en connaitre plus sur cette société. Vous l'aurez compris, il ne s'agit pas d'Art (dieu que je ce mot est galvaudé), mais plutôt de com'. Votre travail doit se rapprocher de celui du marketeur, vous devez "vendre" la société, et appâter le client.

Bien entendu, en tant que monteur, vous avez un cahier des charges, ainsi que des contraintes parfois très présentes,  la plus courante étant que vous ne pouvez monter que les images que vous avez. En d'autres termes, vous faites avec ce qu'on vous donne, et vous ne pouvez pas non plus inventer des plans qui n’existent pas. Mais même avec ça, vous devriez pouvoir vous en sortir.

Voici quelques points indispensables à un bon teaser :

Le film de super-héros oublié

Les super-héros du cru 2001, mais malheureusement pas la première fournée
Tout le monde s'accorde à dire que X-men, de Bryan Singer (2001) est le film qui a lancé la mode des films de super-héros. Pourtant, on oublie facilement que trois ans plus tôt sortait un film inspiré des comics Marvel et qui allait non seulement marcher au box-office et être apprécié par la critique, mais surtout qui allait signaler aux studios américains qu'il y avait un véritable filon à explorer du côté des comics : Blade, de Stephen Norrington.

Créé par Marv Wolfman et Gene Colan, Blade apparait pour la première fois en 1973 dans la série Tomb of Dracula. D'abord simple personnage secondaire, il devient rapidement populaire et apparait ensuite comme le héros de sa propre série.

Blade première période. Depuis, il est redessiné sur les traits de Wesley Snipes

La mère de Blade, alors enceinte, se fait mordre par un vampire. Elle donne naissance à un enfant qui a toutes les forces des vampires, sans aucune de leurs faiblesses (il peut marcher en plein jour). Depuis, il parcourt le monde, faisant la chasse aux vampires. Son but ultime est d'aller affronter le vampire originel : Dracula!