Nelson Mandela, un destin d'exception sur grand écran



Cette semaine sort sur les écrans Mandela : Un long chemin vers la liberté, film inspiré du roman autobiographique de Nelson Mandela Un long chemin vers la liberté (1994), et qui raconte son enfance, sa jeunesse, son engagement politique et ses années de prison.

Voici ce qu'on pourrait appeler un film de circonstance. Voilà 11 jours que l'ancien président de l'Afrique du Sud et prix Nobel de la paix nous a quitté. Les hommages continuent d’affluer de part le monde. Souhaitons que ce film lui rende hommage, à son combat, à son courage, à son humanité

A l'écran, Nelson Mandela est interprété par le charismatique Idris Elba, star montante, découvert dans la série Sur écoute avant de se faire un nom au cinéma, notamment dans Prometheus, Pacific Rim et la saga Thor.

Des critiques ont été émises dès l'annonce du casting, notamment parce que la production n'a pas engagé d'acteur sud-africain. Le directeur de casting s'en défend en disant que "Le problème principal, c'est la taille. Nelson Mandela est un homme considérablement grand. En moyenne, les acteurs sud-africains ne font pas 1,90 m". En effet, d'autres films ont représenté l'homme politique sud africain, avec à chaque fois des acteurs d'envergure pour l'interpréter, mais jamais de comédien originaire d'Afrique du Sud :


Mandela (1987)
Il s'agit là d'un téléfilm. Danny Glover interprète le rôle-titre. Le téléfilm a été réalisé alors que Mandela était encore en prison.


Les dragons au cinéma

Cette semaine sort sur les écrans Le hobbit 2 : La désolation de Smaug, qui raconte la suite des aventures de Bilbot, de Gandalf et des nains en Terre du Milieu.

Alors qu'il a été à peine entrevu dans le premier opus, le dragon Smaug fait ici sa grande apparition, un peu à la façon de Gollum qui pointait son nez dans La communauté de l'anneau avant de se révéler pleinement dans Les deux tours.

Smaug est un dragon qui parle, qui réfléchit, et qui doit exprimer divers sentiments. Il est interprété par Benedict Cumberbatch, dont la performance est capturée pour ensuite être transposée à un modèle numérique (procédé de la perfomance capture).

La désolation de Smaug - technique de la performance capture


Smaug est loin d'être le premier dragon dans l'histoire du cinéma. D'autres films en ont représenté, parfois d'une façon assez fidèle de l'imagerie populaire, parfois d'une façon plus personnelle. Au cours des décennies, divers techniques d'effets spéciaux ont été utilisées pour faire exister ces créatures, de la petite marionnette animée en stop motion au modèle animatronique à échelle réelle, en passant par le modèle numérique...

Petit retour en arrière sur quelques représentations remarquables :

Les mythes en montage



Une fois n'est pas coutume, je pousse un coup de gueule pour dénoncer des idées reçues sur le métier de monteur. Oui, comme dans toutes les professions, il y a quelques légendes qui circulent à ce sujet, le monteur étant souvent vu comme une sorte de magicien capable de l'impossible, ou comme un être maléfique qui manipule images et propos dans le but de tromper le spectateur. N'importe quel monteur (ayant été) en activité a, un jour ou l'autre, été confronté à ces préjugés.

Voici donc un petit billet pour rétablir quelques vérités et briser le mythe.
  • Le monteur ne fait pas de miracle
    C'est sans doute le fantasme n°1 dans ce métier. On s'image, à tort, qu'un monteur peut prendre n'importe quelles vidéos, les assembler, et en sortir un chef d’œuvre. Nombreux jeunes réalisateurs pensent qu'il suffit de confier des rushes à un monteur pour que je ne sais quelle magie opère. Comment dire... Ici, j'y oppose une vérité toute mathématique : le monteur fait avec ce qu'il a. Ça peut sembler ridicule de le préciser, mais par expérience, j'ai déjà vécu des situations où un "producteur" plein de dédains et de préjugés avait tourné n'importe comment son film et réclamait ensuite des miracles (sic). Disons que si je n'ai que des plans en extérieur sur mon banc de montage, je ne peux pas monter la scène en intérieur. Ce n'est pas une question de mauvaise volonté, c'est juste que c'est impossible. Si un dialogue a été filmé sous un seul axe, je ne peux pas faire un champ/contre champ. Là encore, ce n'est pas que je n'y mets pas du mien, c'est juste que c'est encore impossible. Le montage ne sert pas à faire de la mise en scène, c'est une phase complémentaire de la mise en scène.

Le Festival International de Marrakech



Le Festival International de film de Marrakech est la principale manifestation cinématographique du Maroc. Le Maroc entretien depuis longtemps des liens avec le cinéma, notamment en accueillant des tournages en provenance du monde entier et en mettant à disposition des comédiens et techniciens qualifiés. Ainsi, des films comme Gladiator, La chute du faucon noir, Kingdom of Heaven, Argo, Asterix et Cléopâtre, Alexandre, Syriana ou Indigènes ont eu des prises de vue effectuées dans ce pays.

Fondé en 2001 par le prince Moulay Rachid, qui le préside également, ce festival, se voulant international, accueille chaque année des films du monde entier, et met chaque année une région du monde en avant. 



Le renouveau du montage dans les années 90



Traditionnellement,  le montage d'un film est la succession des plans visant à raconter une histoire, le rythme de cette succession de plan s'accordant au récit (rythme calme dans les scènes calmes, rythme plus soutenue dans les scènes plus spectaculaires).

Pourtant, dans les années 90, deux monteurs ont travaillé a contrario de ce schéma, et bousculé les codes établis : l'américaine Thelma Schoonmaker et le chinois David Wu. Tout les deux, chacun de leur côté, ont eu un raisonnement similaire sur le montage : le montage n'a pas à être l'esclave du scénario et du film. Les scènes importantes peuvent être montées rapidement, et les scènes anodines peuvent être étirées au maximum.

Thelma Schoonmaker est la monteuse attitrée de Martin Scorsese. Elle monte tout ses films depuis Who's that knocking at my door? (1967) (sauf Mean streets et Taxi driver) et refuse, à quelques exceptions près, de travailler avec d'autres réalisateurs (Mathieu Kassovitz notamment l'avait contactée).

Les affranchis / Casino

David Wu est un réalisateur et monteur hong-kongais. Il fait ses premières armes à 17 ans sur La rage du tigre de Chang Cheh, dont il monte l'incroyable séquence finale. Après plusieurs films, il est embauché par John Woo sur Le syndicat du crime (1986). Il est depuis considéré comme le monteur attitré de John Woo, même s'ils n'ont fait que quatre films ensemble.

A toute épreuve






Ces monteurs, en collaboration avec leur réalisateur, ont tout simplement décidé que le rythme du montage n'avait pas à se caler au rythme du récit.

Le droit à l'image



Il y a une chose que vous devez savoir quand vous publiez un film ou une photo avec des personnes dedans (comédiens ou modèles dans l'exercice de leur profession ou civils sur les lieux publiques et privés), c'est la question du droit et de la diffusion de l'image.

Dans le milieu professionnel, cet aspect est à la charge de la production, mais si vous faîtes du montage tout seul chez vous, il serait bon que vous soyez au courant de ces droits.

Note : je ne vais traiter de la question des droits qu'uniquement pour la France. Pour toute question sur un pays étranger, se renseigner auprès du pays en question (vous pouvez contacter les ambassades, elles seront à même de vous renseigner).

Le droit à l'image reconnait à toute personne le droit de disposer de son image, et d'en autoriser ou interdire la reproduction et/ou la diffusion, gratuitement ou non. Cependant, il est important de noter que le droit à l'image en tant que tel n'existe pas. Il s'agit surtout de droits s'appuyant sur le respect de la vie privée, la diffusion d'images nuisant à l'intimité ou à l'honneur de la-dite personne.

Ainsi, selon l'article 9 du code civil :
Chacun a droit au respect de sa vie privée. Les juges peuvent, sans préjudice de la réparation du dommage subi, prescrire toutes mesures, telles que séquestre, saisie et autres, propres à empêcher ou faire cesser une atteinte à l'intimité de la vie privée : ces mesures peuvent, s'il y a urgence, être ordonnées en référé.

La tendance des franchises littéraires



Cette semaine sort sur les écrans La stratégie Ender, qui raconte l'histoire d'Andrew "Ender" Wiggin, jeune adolescent surdoué enrôlé dans une académie militaire futuriste. Après avoir gravit les échelons de la hiérarchie à une vitesse stupéfiante, il participe à une gigantesque simulation spatiale. Ce qu'il ignore, c'est qu'il ne s'agit pas d'une simulation, mais d'une réelle bataille qu'il commande à distance.



Cette histoire est tirée d'une série de romans de Orson Scott Card, et fait partie du Cycle Ender, qui se compose de onze romans et dix nouvelles.


Vous l'aurez compris, Hollywood fonctionne par tendances. Je vous avais déjà parlé de la tendance des titres, et de la tendance des affiches. Voyons aujourd'hui cette tendance des franchises.

Depuis le début des années 2000, Hollywood produit des franchises SF ou fantastique avec des ados comme héros, tirées de romans à succès. Pourquoi? Pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il s'agit de capitaliser sur les lecteurs. En effet, en adaptant un roman à succès, on peut être sûr qu'une partie des lecteurs va se déplacer en salle. De ce fait, Hollywood vise surtout un public âgé de 15/25 ans, celui qui va le plus souvent au cinéma. Et en choisissant le genre SF/fantastique, on assure au publique un spectacle plein d'explosions, de féerie, de robots, de créatures fantastiques et autres trouvailles visuelles. Et pourquoi des franchises, me demanderez-vous? En cas de succès, on peut lancer une suite, sans que cela ne fasse trop "machine à fric", tout en restant dans le domaine des adaptations littéraires. Si une première adaptation est réussie et trouve son public, il y a de fortes chances que les suites marchent également.

Notez que cette logique commerciale n'empêche pas de très bon films de voir le jour.

Petit tour d'horizon des principaux lancements de ces dix dernières années.